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Libération

Avantages et inconvénients d'une fusion

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Prix du gaz, conséquences sur l'emploi, contrôle de l'Etat... Le futur groupe en cinq questions.
publié le 7 septembre 2006 à 23h12

Depuis le 25 février, date de l'annonce par Dominique de Villepin du projet de fusion entre Suez et GDF, le gouvernement pensait avoir pris le temps nécessaire pour désamorcer les réticences des députés UMP à renier leur engagement de juillet 2004, qui avait fixé à l'Etat l'obligation de conserver au moins 70 % du capital de GDF. Mais un fâcheux élément de calendrier risque de tout faire capoter. Car les députés vont devoir se prononcer sur un projet industriel dont les contours sont encore soumis à une décision de Bruxelles, décision qui sera rendue publique fin octobre ou mi-novembre. Soit bien après le vote du Parlement. Pour des questions de concurrence, la Commission européenne exige en effet du nouveau groupe qu'il lui fasse des propositions de cession d'actifs. En quelle quantité ? Sur quel marché ? Evidemment, les deux groupes refusent de communiquer, laissant le Parlement dans le noir complet. Tous les arguments de la discussion seront donc suspendus à cette inconnue. Le tour du débat parlementaire en cinq questions.

Existaient-ils des schémas alternatifs pour éviter une privatisation de GDF ?

oui

Le gouvernement et les deux entreprises ont juré que la fusion était le seul projet pour marier les deux entreprises. A les écouter, il n'y aurait pas de plan B ou de plan C crédibles. Des députés UMP ont bien sûr présenté des montages alternatifs, mais tellement alambiqués qu'ils ont en fait servi de repoussoir. Au moins deux schémas pouvaient pourtant éviter d'en passer par