«Laissez-moi le temps de pouvoir raconter moi-même», écrivait Natascha Kampusch, la semaine dernière, dans sa lettre ouverte aux «chers journalistes et à la chère opinion mondiale». Contre toute attente, il ne lui a fallu qu'une semaine pour se décider. Et, selon toute vraisemblance, Dietmar Ecker, le nouveau «conseiller médiatique» de l'ancienne captive, n'y est pas étranger. Excellent connaisseur des médias autrichiens, il dirige depuis 1998 l'une des agences de communication les plus en vue du pays.
Campagne électorale. Avant de se lancer dans le lobbying, il s'était fait un nom, entre 1988 et 1997, comme porte-parole du ministre social-démocrate des Finances, puis comme responsable de la communication du SP÷, le parti social-démocrate autrichien. Il fut, à ce titre, l'un des principaux animateurs de la campagne électorale victorieuse de 1995. Les nombreux journalistes qui l'ont côtoyé alors lui prêtent un «grand sens politique» et «une incroyable rapidité dans l'analyse des situations». Depuis qu'il a lâché la politique pour le business, Ecker, 42 ans, s'est enrichi : il roule bien sûr en Porsche et possède un élevage de chevaux.
Sur la page d'accueil de son site Internet, le patron de l'agence Ecker & Partner souligne que c'est «gratuitement» qu'il s'investitdans cette mission. Avec cet objectif : «satisfaire l'énorme intérêt des médias», tout en défendant ceux de Natascha. Ecker se pose en protecteur. Avec ou sans honoraires, la