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Libération

En France, modèle ou épouvantail

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Blair est «une référence» pour Sarkozy mais continue de diviser la gauche.
publié le 8 septembre 2006 à 23h13

En France aussi, Tony Blair anime le débat politique. A gauche comme à droite, le leader travailliste est un argument de campagne. Il est le modèle d'une droite sarkozyste en rupture avec l'ère Chirac. Et il est aussi, paradoxalement, l'épouvantail d'une gauche dont la plus populaire représentante, Ségolène Royal, dénonce ceux qui le «caricaturent».

«Contact». Le Premier ministre britannique a un avantage énorme pour la majorité : en le citant en exemple, elle renvoie la gauche française à ses «archaïsmes». L'argument, très fréquemment utilisé par l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, est repris par nombre de ministres du gouvernement actuel. Jacques Chirac, lui, a toujours eu des relations tumultueuses avec Blair. Partisan de l'axe franco-allemand, il s'est aussi opposé aux positions britanniques sur l'Irak. A l'issue du dernier sommet bilatéral en juin, les deux hommes ont affiché leur convergence sur les questions de défense et d'énergie. A la demande de Chirac, Blair avait renoncé en octobre 2005 à recevoir Nicolas Sarkozy à Downing Street pour ne pas lui accorder trop d'importance. Mais il avait tout de même rencontré le ministre de l'Intérieur dans un hôtel. Car Sarkozy est, à droite, le plus proche du Premier ministre britannique. Les deux hommes se sont rencontrés en tête à tête à sept reprises et se téléphonent en cas de crise comme lors des récents attentats déjoués à Londres. «Blair a toujours recherché le contact avec lui, même si l'Elysée