Branle-bas de combat dans les rayons des hypermarchés. Tout le monde sur le pont pour la foire aux vins. Pendant quelques semaines, entre septembre et octobre, cette manifestation permet aux grandes surfaces, qui vendent à elles seules 70 % des bouteilles bues chaque année par les Français, de réaliser 15 % de leur «chiffre d'affaires vin» annuel. Et d'attirer des milliers de chalands à la recherche de bonnes affaires au pied des têtes de gondole qui regorgent de bouteilles, des plus prestigieux grands crus (rares) aux petites appellations de derrière les fagots : aucun hypermarché digne de ce nom ne se lancerait dans la foire à moins de 500 vins différents.
«Paix sociale». Chez Leclerc, par exemple, il y a plus de 600 références. Des vins venus en majorité du Bordelais, première place viticole française, mais aussi des trouvailles en exclusivité : «Environ 15 % des vins que nous dénichons pour nos foires viennent de petits producteurs inconnus dont nous valorisons les bouteilles», explique Benjamin Stainmesse, responsable du marketing vin au groupe Carrefour. Peu de vins du Nouveau Monde en revanche : «Les clients veulent du solide, du sûr. Ils ne cherchent pas le dépaysement à tout prix», constatent les grandes enseignes.
Mettre en valeur, donner un coup de pouce, dire du bien de la viticulture et du terroir national : les foires aux vins permettent de mettre un peu de baume sur une filière qui flirte avec la sinistrose. Car la France souffre de longue d