L'Agence française de l'adoption (AFA) s'est ouverte hier à la Colombie. Elle accepte désormais les dossiers de candidats à l'adoption dans ce pays d'Amérique latine où se rendent le plus les Français en attente d'un enfant étranger (293 visas délivrés en 2005). L'agence est déjà bombardée de demandes. Le Brésil, le Burkina Faso, la Lettonie ou la Russie devraient suivre. L'AFA a vu le jour le 18 mai dernier. Le jour même, 2 500 personnes ont consulté le site Internet. En un mois, 5 000 personnes avaient appelé, 1 500 écrit. Plus de 600 dossiers y ont déjà été adressés pour adopter un enfant en Chine, la première destination ouverte par l'organisme officiel... C'est plus que le total des adoptions de petits Chinois par des Français l'an dernier. Pour l'année 2006-2007, l'AFA annonce déjà qu'elle ne peut plus accueillir les demandes de célibataires, car elle a «atteint le quota fixé par les autorités chinoises».
Espoirs. Dans les spacieux locaux de l'agence, boulevard Henri-IV, à Paris, cet été même les pôles dédiés à l'Afrique ou à l'Amérique latine travaillaient sur les dossiers chinois. «Nous allons être submergés de demandes», prévenait Yves Nicolin, député UMP et président du conseil d'administration de l'AFA, avant son ouverture. L'équipe de 24 personnes (médecins, psychologues, chargés de relations internationales) savait quels espoirs elle allait soulever. Et pour cause : en France, 25 000 familles sont en attente d'un enfant en 2005, 4 136 enfants seu