Robert Redeker réclamait le soutien de ses pairs et des associations laïques ? Il l'a obtenu vendredi. Et il est unanime. «Je condamne sans la moindre réserve les menaces dont cet enseignant a fait l'objet», affirme Gérard Aschieri, secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU). «Un professeur a le droit à sa liberté de penser et à sa liberté professionnelle, et l'intimider pour qu'il cède est proprement inacceptable», renchérit Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa éducation. Les associations laïques partagent cette indignation. Jean-Louis Biot, secrétaire général du Comité national d'action laïque (Cnal), «trouve inacceptable qu'une fois de plus des pressions soient faites sur le droit d'expression». «On est pour la laïcité, pour la liberté d'expression, pour le droit de critiquer tous les textes, toutes les théories, tous les dogmes et donc toutes les religions», proclame Bernard Teper, président de l'Union des familles laïques (Ufal). Indignation également du côté de la Ligue des droits de l'homme, pour qui «on ne saurait admettre que quiconque, fût-ce en raison d'idées nauséabondes, soit l'objet d'intimidations de quelque nature qu'elles soient».
Sur le fond, les propos de Redeker font grincer des dents. La plupart des responsables de ces organisations assortissent leur soutien d'un prudent préambule : «Je suis loin de partager ses idées, c'est une évidence», prévient Gérard Aschieri. «Nous ne partageons pas t