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Libération

Guggenheim, pionnier de la succursale.

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Le musée new-yorkais fait circuler sa collection dans le monde entier. Exemple à Bonn.
publié le 5 octobre 2006 à 23h34

Bonn envoyé spécial

Avant de partir à Berlin, le gouvernement allemand a inauguré à Bonn un ensemble de bâtiments, à la fois galerie d'exposition et musée, dignes de la capitale de la République fédérale. Après son déménagement vers la Prusse, les manifestations de bon niveau organisées à la Kunst- und Ausstellungshalle de Bonn ont du mal à trouver un public digne d'elles. Sauf celle ouverte le 21 juillet, qui connaît un remarquable succès : en moins d'un mois, elle avait déjà reçu son cent millième visiteur !

Charismatique. L'intérêt du public allemand pour cette manifestation s'explique facilement. La sélection des oeuvres venues de New York ­ plus de 200 chefs-d'oeuvre ­ offre une vue complète des collections du Guggenheim, présentée sur 6 000 mètres carrés dans de meilleures conditions de confort que dans le célèbre bâtiment hélicoïdal de Manhattan. Les oeuvres présentées à Bonn constituent le coeur même de la collection du Guggenheim. Car, adepte d'une gestion dynamique de son stock d'art, il n'hésite pas à vider ses cimaises pour accueillir une exposition temporaire (comme pour Daniel Buren en 2005), et en profite pour faire circuler sa collection. Ce n'est là qu'un des ingrédients d'une politique d'expansion planétaire dont l'exemple le plus connu reste le musée Guggenheim de Bilbao, à la silhouette fameuse signée de l'architecte californien Frank Gehry.

Thomas Krens, longtemps directeur charismatique et controversé du musée Guggenheim de New York, a présidé à la multip