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Libération

Les nouvelles têtes de l'Art.

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Dans le Golfe, aux Etats-Unis ou au Brésil, les grands musées mondiaux multiplient les projets d'extension ambitieux et souvent lucratifs.
publié le 5 octobre 2006 à 23h34

Les musées s'exportent et deviennent même de vraies bonnes valeurs commerciales sur le marché international. Preuve que la mondialisation s'applique aux beaux-arts, des grandes collections classiques au tout-contemporain. Les pays à forte croissance, tels la Chine, l'Inde, le Brésil, mais aussi les pays du Golfe, alimentent cette demande de développement artistique et touristico-culturel qui passe par l'acquisition de l'expertise scientifique des grands musées mondiaux. Le musée hors les murs a de l'avenir. Ainsi, la France met la dernière main au projet d'installation du musée du Louvre à Abou Dhabi, qu'elle espère soumettre d'ici la fin de l'année aux autorités de l'émirat (lire page suivante). Un «Louvre Abou Dhabi» viendra peut-être côtoyer un jour le «Guggenheim Abou Dhabi» : la fondation américaine présidée par Thomas Krens a en effet conclu en juillet un accord pour l'implantation d'une nouvelle édition de son musée d'art contemporain dans le petit Etat pétrolier. 30 000 m2 construits d'ici à 2012 par Frank Gehry pour 400 millions de dollars : le Guggenheim Abou Dhabi sera le sixième et plus grand rejeton de la fondation du même nom, témoignage exemplaire du caractère commercial et exportable des musées.

Beaubourg en Chine. En France, le musée Rodin a déjà vendu son nom et son expertise à la ville brésilienne de São Salvador, et de nouvelles éditions des statues de l'artiste seront faites à partir des moulages existants. Le centre Georges-Pompidou mène depuis plus d'u