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Des candidats bien com' il faut

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Les postulants ont un mois pour peaufiner leur message et leur image.
publié le 17 octobre 2006 à 23h43
(mis à jour le 17 octobre 2006 à 23h43)

Cultiver le fond sans pour autant négliger d'entretenir sa forme. Voilà les trois prétendants à l'investiture confrontés à la même équation : donner leur interprétation d'un projet commun tout en se démarquant des camarades. «C'est la main invisible de la télévision : l'espace d'un instant, tout le monde est sur le même rang», explique un député. Mais chacun, dans l'exercice, dispose de ressources propres à valoriser. De points faibles à corriger. Et d'un message à faire passer. Dans ce monde de la communication politique où tout est aussi affaire de contrats et de clients, tous nos interlocuteurs ont requis l'anonymat pour décrypter la méthode de leur «produit». Ou de la concurrence.

«Dans sa ligne». A l'approche de la première confrontation télévisée, les partisans de Laurent Fabius sont les plus bouillants. Car leur champion part de loin. «Pour l'instant, les militants ont entendu les sondages, pas les candidats. L'idée majeure, c'est sortir de l'apesanteur», glisse un proche. Exit les funestes enquêtes d'opinion, place au talent de l'orateur. Quant à l'épure, elle ne varie pas : à gauche toute. Avec un handicap : «L'excellence qui ne sert à rien, résume un communicant. Depuis le non au référendum, il creuse son sillon avec un talent certain, mais qui n'a aucun effet. Encéphalogramme plat. Il est obligé de courir dans sa ligne dans l'espoir que ses adversaires trébuchent.» Cette ligne de gauche, son atout maître, serait