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Libération

La tactique du guet-apens

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Une voiture de police d'Aulnay-sous-Bois attaquée jeudi soir.
publié le 21 octobre 2006 à 23h47

Une contagion par mimétisme. Un responsable policier résume ainsi le guet-apens tendu vers 1 h 30 dans la nuit de jeudi à vendredi à la police municipale d'Aulnay-sous-Bois par une quinzaine de jeunes encagoulés. Au cours de cette agression, la deuxième du genre en une semaine en Seine-Saint-Denis (dans la nuit du 13 au 14 octobre, un policier avait été blessé par un jet de pierres à Epinay-sur-Seine), une policière a été blessée à l'arcade sourcilière. La méthode fait craindre une surenchère de violence à l'approche de l'anniversaire des émeutes de 2005.

Plusieurs témoignages évoquent un traquenard après le déclenchement volontaire de l'alarme d'un bâtiment municipal.Trois véhicules de police se seraient retrouvés bloqués par une barrière de chantier, placée en travers de la rue Bougainville, dans la cité des 3 000. Des jeunes auraient alors lancé des pierres et des cocktails Molotov. L'hypothèse du piège apparaît d'autant plus crédible que, la veille, une patrouille aurait déjà été prise à partie à quelques pas de là. Mourad (1), 33 ans, raconte : «Je revenais du travail vers 23 h mercredi soir. Je discutais avec un voisin et nous avons entendu des sirènes. Nous avons vu une quinzaine de jeunes caillasser une voiture alors qu'une autre roulait tout doucement devant elle pour l'empêcher d'avancer.» Personne n'a été blessé.

Selon un policier, les deux événements pourraient être liés : «mercredi, des jeunes ont voulu mettre la pression la veille de la comparution d'un