Pour la France, le commerce des armes représente environ 4 milliards d'euros par an. Selon le rapport au Parlement sur les exportations d'armement en 2005, rendu public hier par le ministère de la Défense, les prises de commandes se sont élevées à 4,11 milliards et les livraisons à 3,81 milliards. Des chiffres globalement stables depuis 2001, même si Michèle Alliot-Marie s'est réjouie d'une «légère hausse des prises de commandes par rapport à 2004», malgré une baisse des livraisons par rapport à cette même année, cru exceptionnel. Au niveau mondial, le commerce des armes «se situe depuis une dizaine d'années à un niveau moyen d'environ 45 à 55 milliards d'euros». Les Etats-Unis et l'Union européenne se partagent «près de 80 % de ce marché solvable» .
Le principal contrat français de 2005 porte sur la vente à l'Inde de six sous-marins Scorpène et des missiles Exocet qui les équipent. Un contrat d'environ 1 milliard d'euros dans une région où la France fournit également le Pakistan, puissance rivale de l'Inde, en sous-marins. Parmi les autres contrats, la vente d'hélicoptères NH90 à l'Australie, du futur avion de transport A400M à l'Afrique du Sud et la remotorisation d'hélicoptères des gardes-côtes américains. Pour une fois, le Moyen-Orient ne représente qu'une faible part des ventes d'armes françaises, avec 10,3 % du marché contre 28,2 % en moyenne au cours des dix dernières années. La France vend d'abord ses armes à des pays riches : l'Afrique noire ne p