«Il y a un effet Far West qui se développe. Les jeunes agissent par mimétisme, comme si après s'en être pris l'an dernier aux voitures, cette année les cibles étaient les bus, parce que c'est beaucoup plus spectaculaire.» C'est un policier qui parle et qualifie d'«opération commando» la nouvelle attaque de bus à Montreuil (Seine-Saint-Denis) dans la nuit de mercredi à jeudi. Alors que deux autres bus ont été incendiés en région parisienne et un car dans la banlieue lyonnaise, la prise d'assaut du 122 marque une nouvelle étape dans la violence à la veille de l'anniversaire de la mort des deux jeunes de Clichy-sous-Bois.
Peu avant une heure du matin, une dizaine de personnes encagoulées, et armées pour cinq d'entre elles, selon le seul témoin entendu, ont fait irruption dans le véhicule. L'un des agresseurs aurait pointé son arme vers le chauffeur, tandis qu'un autre, arme dans une main, jerrican d'essence dans l'autre, a demandé aux passagers de sortir du bus. Après avoir pris possession du véhicule sans tenter de rançonner ses occupants, un «jeune Black», selon un policier, s'est installé au volant et a foncé vers la cité de La Noue, quelques centaines de mètres plus loin, en éventrant le portail. Une fois à l'arrêt, le bus a été incendié.
Plus tôt dans la soirée, c'est à Nanterre (Hauts-de-Seine) qu'un autre autobus a été pris pour cible. «Cinq ou six individus capuchonnés sont montés, ont balancé un liquide inflammable, avant de déguerpir en mettant l