«En ce moment, le bus c'est porteur», lâche un policier. «C'est l'effet tube cathodique», renchérit un autre. Alors qu'une série d'autobus ont été incendiés par des agresseurs encagoulés et généralement armés en moins d'une semaine sur l'ensemble du territoire, le mimétisme semble jouer à plein dans ces attaques façon «Far West, qui devaient forcément déboucher sur un drame».
Il s'est produit à Marseille. A Trappes, où un autre bus a été incendié samedi vers 22h30, les passagers ont eu le temps de descendre avant que le véhicule ne flambe. Si le mode opératoire, «plus perfectionné que lors des violences de l'automne dernier, très commando», a pu surprendre au départ, les policiers parlent désormais d'«escalade de la part des voyous les plus durs». «Comme les carcasses de voitures brûlées ne font plus la une des journaux, ils s'en prennent aux autobus», analyse un enquêteur. Outre le fait de frapper un symbole fort, parfois un des derniers services publics encore présents, les conséquences sont immédiates : les chauffeurs se mettent en grève et le quartier se trouve coupé du reste du département.
Equipes organisées. Pour un brigadier du 93, «ceux qui brûlent les bus sont ceux qui s'en prenaient aux voitures l'an dernier». A Grigny (Essonne), où a eu lieu la première attaque dimanche dernier, les auteurs présumés sont «un gamin de 13 ans qui n'est pas client chez nous et un jeune de 18 ans tombé dans les conneries depuis quatr