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Une génération de programmes sans copyright

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La logique collaborative s'est étendue à d'autres applications, comme Wikipédia.
publié le 4 novembre 2006 à 23h58
(mis à jour le 4 novembre 2006 à 23h58)

Le logiciel libre a engendré une nombreuse descendance : ses principes ­ circulation la plus large possible de la création, modifications ouvertes à tous ­ ont suscité dès la fin des années 90 des interrogations. Et si ce modèle était applicable à d'autres formes d'innovations ? Avec plus ou moins de succès et selon des modalités sensiblement différentes, les projets s'inspirant du modèle des logiciels libres ont fleuri : l'encyclopédie collaborative et gratuite en ligne Wikipédia, mais aussi certains travaux scientifiques et même des projets culturels de diffusion musicale ou audiovisuelle.

Partage. «L'enseignement des logiciels libres, c'est qu'on peut imaginer des systèmes qui encouragent la diffusion rapide des savoirs sans que cela pénalise l'innovation», remarque Dominique Foray, économiste à l'Ecole polytechnique de Lausanne. Le succès du «libre» n'a rien d'anodin : jusque-là, les politiques dominantes privilégiaient une logique aux antipodes de celle du partage. Par le brevet (sur les inventions) ou le copyright (pour les oeuvres ou les logiciels), la loi garantit aux entreprises que leurs créations ne doivent pas être copiées. Et qu'elles peuvent donc en tirer un bénéfice financier et ainsi continuer à innover. C'est le modèle appliqué par Microsoft : pour obtenir Windows, il faut payer une licence. Avec le logiciel libre, c'est l'inverse : il s'agit d'encourager la copie et la coopération d'individus reliés par le Net.

Le cas de l'encyclopéd