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Libération

Jospinistes : tout... sauf elle

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Aucune consigne officielle de ralliement, mais un message clair.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

Il n'a pas fait le déplacement. Lionel Jospin devait se rendre, lundi soir, dans sa section parisienne de la Chapelle - Goutte-d'Or. Certains s'attendaient même à une parole. Un signe. Mais l'ex-Premier ministre a, in extremis, annulé sa venue, sans doute pour cause d'affluence journalistique massive. Et le suspense demeure. «C'est la première fois, dans cette section, qu'on ne sait pas ce que ses leaders politiques, Jospin et Vaillant, vont faire», raconte un militant local.

Depuis son retrait de la compétition, fin septembre, les amis politiques de Lionel Jospin, en majorité, s'en tiennent à la ligne fixée. Officiellement : «On ne s'interdit pas de prendre position, mais à titre individuel. Pas de consigne collective. Nous serons tous derrière le ou la candidat(e) désigné», récite le député européen Harlem Désir. Personne n'ignore cependant que les libertés prises par Ségolène Royal par rapport au parti ne sont pas leur genre de beauté. «On s'attache plus à ce que le rôle et l'identité du parti ne soient pas oubliés», explique l'un d'eux, qui note chez Ségolène Royal «une identité plus flottante en fonction des semaines, et une certaine distance par rapport au parti et au projet...»

«Choqué». Autant dire que les ralliements à Ségolène Royal de deux députés jospinistes, Manuel Valls et André Vallini, n'ont pas été du goût de leurs camarades. «Opportunisme inutile, juge un parlementaire. Surtout pour Valls, qui, la veille de l'annonce du