Menu
Libération

Trois visions des affaires étrangères

Article réservé aux abonnés
L'entrée de la Turquie dans l'UE, le nucléaire iranien, ont fait émerger des divergences.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

Les trois prétendants à l'investiture socialiste, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et Ségolène Royal, se sont retrouvés hier soir pour un troisième et dernier débat télévisé, plutôt sage et apaisé, consacré aux questions internationales, européennes, et à l'environnement. Tour d'horizon.

Quelle politique extérieure pour la France ?

En introduction, les trois concurrents sont invités à brosser le tableau général de la politique extérieure qu'ils mettraient en oeuvre s'ils entraient à l'Elysée. Rêvant d'un «monde de paix et de justice», Dominique Strauss-Kahn constate que «la réalité est celle d'un monde plus dangereux qu'il n'était hier», avec «les risques de guerre nucléaire», le «terrorisme» et les «conséquences de la mondialisation».«La mondialisation des profits entraîne la mondialisation des conflits», en particulier sur l'environnement, explique DSK. Il convient que «la France pèse» dans les affaires mondiales, et pour peser «elle a besoin de l'Europe».

Laurent Fabius «complète» aussitôt son «collègue [...] Dominique», soupçonné d'être proaméricain, en insistant sur «le rôle de l'hyperpuissance américaine» et «le déséquilibre massif créé par l'unilatéralisme» des Etats-Unis. Comme DSK, l'ancien Premier ministre s'affirme écologiste : «Le péril écologiste est la première arme de destruction massive.»

Ségolène Royal reprend le mot d'ordre altermondialiste en affirmant qu'«un au