New York de notre correspondant
Largement vainqueurs des élections parlementaires, les démocrates ont déjà les yeux braqués sur la présidentielle. En appelant à un «nouveau commencement» pour les Etats-Unis, Hillary Clinton, mardi, pensait sans doute à 2008 et au rôle qu'elle entend jouer. La présence de son mari, derrière elle, était de nature à lui rappeler que rien n'était joué : comme Bush aujourd'hui, Bill Clinton s'était retrouvé en 1994 face à une Chambre des représentants contrôlée par l'opposition. Ce qui ne l'avait pas empêché d'être réélu en 1996.
«Occasion magnifique». Les démocrates en sont conscients : leur victoire s'apparente à un référendum contre leurs adversaires. Ils se sont définis dans la contestation de la politique de Bush plus que dans la défense de leurs idées. «Les démocrates ont une occasion magnifique de montrer [qu'ils ont] un agenda pour le changement», a déclaré mardi le sénateur démocrate Barack Obama, coqueluche des médias et autre candidat possible à la présidentielle.
Autre obstacle : leurs divisions. Ne serait-ce que sur l'Irak, ils se rejoignent dans la critique, mais divergent sur les remèdes, entre un John Murtha très en pointe pour réclamer un retrait des troupes et une Hillary Clinton plus modérée. Beaucoup des nouveaux membres du Congrès sont des démocrates conservateurs qui vont rejoindre les Blue Dogs, ces parlementaires qui mettent en avant discipline fiscale et valeurs morales. Nancy Pelosi, pressentie pour pré