Un dernier coup fourré ? A trois jours du vote, la résurgence de propos tenus par Ségolène Royal sur les enseignants, lors d'une réunion avec des militants, le 21 janvier 2006 à Angers, agite le PS.
Qu'a-t-elle dit exactement ?
«Il va falloir être assez révolutionnaire dans les propositions», prévient l'ancienne ministre de l'Enseignement scolaire. Elle continue : «Je ne vais pas encore la crier sur les toits parce que je ne veux pas me prendre des coups des organisations syndicales enseignantes. [...] Une des révolutions, c'est de faire les 35 heures au collège. Que les enseignants restent 35 heures au collège.» Et d'ajouter : «Aujourd'hui, en France, on a des entreprises cotées en Bourse de soutien scolaire. Et ceux qui font cours dans ces entreprises, c'est les professeurs du secteur public. Comment se fait-il que des enseignants du secteur public aient le temps d'aller faire du soutien individualisé payant et qu'ils n'aient pas le temps de faire du soutien individualisé gratuit dans les établissements scolaires ?»
Comment les images sont-elles apparues sur la Toile ?
Il ne s'agit pas d'une vidéo pirate. «La fédé avait souhaité conserver une trace de la présence de Ségolène», explique Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire et présent ce jour-là. Le preneur d'images avait été mandaté par Serge Bardy, premier secrétaire fédéral. Et personne ne s'était intéressé à la vidéo. Jusqu'à la fin du mois dernier. Selon un proche de Royal, q