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Libération

La ségolénomania des «compagni» italiens

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Le centre gauche, qui a désigné Prodi avec 75% des voix, penche pour Royal, moins pour DSK.
publié le 17 novembre 2006 à 0h08

La gauche italienne est gagnée à son tour par la «ségolénomania». «C'est le phénomène nouveau qui suscite le plus de curiosité, la personnalité qui intéresse le plus la classe politique comme le peuple de gauche et en premier lieu nos lecteurs», explique Gianpiero Martinotti, correspondant à Paris du quotidien la Repubblica (centre gauche), qui, comme les autres médias, a consacré une bonne place à la campagne pour la primaire PS avec, notamment, une pleine page le 15 novembre. Un portrait en pied de Ségolène Royal en tailleur clair avec des encadrés sur les points forts de son «look», depuis «les bijoux simples et le plus souvent juste un collier discret»,«le maquillage léger». Un article qui mettait aussi en exergue les points les plus discutés de ses thèmes de campagne comme la sécurité, les jurys populaires et «l'ordre juste».«La rénovation contre les traditions, une outsider contre deux barons, une femme incontrôlable contre deux hommes prévisibles», écrit le journaliste.

Muets. Longtemps, les dirigeants des Democratici di sinistra (DS), issus de l'ex-PCI, comme le secrétaire général du parti, Piero Fassino, ou Massimo D'Alema, désormais ministre des Affaires étrangères, affichaient leur concordance de vue avec Dominique Strauss-Kahn, perçu comme le représentant d'une social-démocratie clairement réformiste. Les choses n'ont commencé à changer qu'après l'été, avec la montée de Ségolène Royal dans les sondages et son voyage dans