Le Proche-Orient s'enfonce inexorablement dans la crise. La cessation des combats entre Israël et le Hezbollah, cet été, risque fort de n'être qu'une modeste parenthèse dans un cycle de violence et de conflits dont la sortie n'est guère envisageable à court terme. Les événements de ces derniers jours dans la bande de Gaza sont assurément de moindre ampleur que ceux du Liban, mais tout aussi inquiétants. Israël, une nouvelle fois, est confronté au harcèlement des plus radicaux de ses ennemis, que les frontières érigées par l'Etat hébreu n'empêchent pas de balancer leurs missiles de fortune sur des populations civiles. Une nouvelle fois, le gouvernement israélien hésite sur la riposte à y apporter, au risque de faire le jeu de ses adversaires. Le carnage «accidentel» de Beit Hanoun, le 8 novembre, décimant une famille, a galvanisé les Palestiniens de Gaza : en se transformant en boucliers humains, ceux-ci affaiblissent les capacités militaires d'Israël, qui a tout intérêt à éviter les «bavures». Cette paralysie d'un gouvernement discrédité par ses échecs et par l'entrée en son sein d'un homme comme Avigdor Lieberman qui, partout ailleurs, serait considéré comme infréquentable, alimente de manière quasi mécanique le risque d'explosion. Comment l'empêcher ? Trois pays de l'Europe méditerranéenne la France, l'Espagne et l'Italie , ont eu l'audace de proposer, la semaine dernière, une ébauche d'initiative de paix pour le Proche-Orient, prévoyant la réunion d'une conférence inte
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