Grand amateur de sondages, Nicolas Sarkozy va pouvoir mesurer à la lecture de l'enquête BVA (lire ci-dessus) à paraître demain dans l'Express à quel point Ségolène Royal est une adversaire difficile. Pour 42 % des Français, elle ferait «un meilleur président de la République» que lui (36 %). Profitant de la dynamique de son investiture, la candidate du PS «incarne le mieux le changement» pour 46 % des personnes interrogées. Elle est considérée comme «la plus moderne» (49 %), «la plus rassurante» (45 %), la plus soucieuse de défendre les intérêts des Français (48 %), «la plus honnête» (45 %), «la plus sympathique» (65 %).
En revanche, Nicolas Sarkozy apparaît comme celui ayant le plus d'autorité (71 % contre 20 % à Ségolène Royal), le plus capable de faire face à une crise internationale (58 % contre 26 %), le plus compétent (48 % contre 34 %) et le meilleur représentant de la France à l'étranger (46 % contre 39 %).
Nicolas Sarkozy va devoir changer sa stratégie. Mais il ne sait pas encore trop bien «quel ton adopter face à une femme qui, comme lui, se situe sur le créneau de la rupture et de la modernité politique», assure un haut dirigeant de l'UMP. Il est vrai qu'en osant s'emparer de sujets traditionnellement délicats pour la gauche comme la sécurité, avec des slogans comme «l'ordre juste» ou la «sécurité durable», Ségolène Royal n'hésite pas à braconner sur des terres électorales que Sarkozy s'était jusq