Les événements dramatiques qui ont suivi le match PSG-Tel-Aviv ont provoqué une vague d'indignation dans le milieu du football comme dans le monde politique. Jacques Chirac a fait part de son «horreur» et condamné «les propos racistes [...] avec la plus grande fermeté». Pour Nicolas Sarkozy, «25 ans, ce n'est pas un âge pour mourir et, dans le même temps, on ne peut pas accepter qu'on poursuive un supporteur d'un club en le traitant de sale juif». Le ministre de l'Intérieur a toutefois indiqué qu'il allait recevoir samedi matin les associations de supporteurs, une annonce qui a fait bondir les socialistes. «Que l'on trouve rien de mieux d'inviter les associations de supporteurs dont un certain nombre sont réputés être des agents actifs de propos, d'attitudes, de propagandes racistes, cela me paraît incroyable !» s'est insurgé le député PS Jean-Marie Le Guen. Il a dénoncé «la cacophonie gouvernementale» en s'étonnant que Villepin «demande des dispositions nouvelles» alors qu'une loi sur la violence dans les stades a été adoptée il y a quelques mois. Au vu de l'atmosphère délétère générée par ce genre de rencontres, une sorte de fatalité plane sur certaines réactions. SOS Racisme a ainsi estimé qu'«un mort à la fin d'un match, ça devait arriver». Et le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a «condamné le comportement ouvertement raciste et antisémite de ces supporteurs du PSG dont l'attitude violente
Condamnation et fatalisme
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par Renaud DELY
publié le 25 novembre 2006 à 0h14
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