Il n'y a pas de hasard. Depuis trop longtemps, violence, racisme et antisémitisme entourent le PSG. A ce point culminant de haine, chacun savait qu'un jour le pire risquait d'arriver, la mort d'un homme. Quelques-uns, parmi les groupuscules d'extrême droite du kop de Boulogne réclamaient même un «Heysel au Parc des Princes», référence aux 39 morts des heurts de 1985 entre supporteurs de Liverpool et de Turin. Chacun savait donc, mais nul n'a rien pu empêcher. Comme si les canons de la tragédie antique étaient plus forts que les autorités d'un pays démocratique. Comme si le «fatum» s'imposait à la volonté en politique, cette fameuse volonté dont se prévaut le ministre de l'Intérieur, qui, en janvier, stigmatisait justement les tribunes de la «honte» occupées par «des malades de la violence ou du racisme». Alors, la faute à personne quand autorités du club, autorités du football, autorités politiques, savaient ? Le drame devrait amener à une sérieuse remise en cause à tous les échelons. Et d'abord au sein du football français tant préoccupé de la manne financière qu'il tire des droits de retransmission télé qu'il dort sur les autres dossiers. «Nous devons passer la vitesse supérieure», disait vendredi Frédéric Thiriez, le président de la Ligue. Il fallait donc un mort pour accélérer, alors que le hooliganisme au PSG impose sa loi depuis près de vingt ans ! Le football ne tourne pas rond, si gangrené par l'argent et la combine qu'il en finit par tolé
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publié le 25 novembre 2006 à 0h14
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