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Libération

Air France rattrape par la mode low-cost

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Face au succès du modèle à bas coûts, dans l'aérien comme dans d'autres secteurs, le leader mondial lance Transavia.com.
publié le 28 novembre 2006 à 0h16

Air France vire sur l'aile et se convertit au régime low-cost. Après avoir vilipendé les pratiques sauvages des compagnies à bas coût, Air France a décidé de lancer la sienne. Son petit nom : Transavia.com. Elle opérera au départ d'Orly-Sud, dès ce printemps.

Faire vite. La compagnie nationale est pressée. Les low-cost se développent à toute allure. Et la France est en retard. Aucune compagnie low-cost n'est française. Alors que presque toutes les grandes compagnies nationales ont la leur. Iberia, l'espagnole, a lancé Clickair et louche aujourd'hui sur Vueling, autre low-cost ibérique. Lufthansa a aussi la sienne, Germanwings. Par chance, KLM, la compagnie néerlandaise avec laquelle Air France a fusionné, cultivait depuis vingt ans sa petite low-cost, Transavia.com. Elle va devenir une filiale d'Air France-KLM pour 60 % de son capital, et servira de base et de modèle pour développer à marche forcée le futur business.

Avec Transavia, Air France fera moitié low-cost-moitié charter. A moitié comme Ryanair ou Easyjet (les deux stars du low-cost), avec des liaisons régulières et des places vendues à prix cassé et à l'unité sur l'Internet (Transavia.com). Les voyageurs français privés de vols bon marché vers leurs destinations favorites pourraient apprécier. Transavia cible la clientèle loisir. Premières destinations : la Tunisie, le Maroc, l'Italie, l'Espagne ou l'Egypte. Elle a même failli s'appeler Air France Soleil, son nom de code pendant la période des préparatifs...

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