«Air France, une réussite exceptionnelle»,«Air France, le miracle» ou encore «Air France, le pari gagné» : depuis l'an dernier, les qualificatifs les plus dithyrambiques célèbrent dans la presse et ailleurs le succès de la compagnie nationale... Un peu comme si le redressement d'Air France et son mariage avec KLM étaient perçus comme les événements les plus improbables du business français. Il y a dix ans, Air France était donné pour morte. Ou pas loin. Entre les grèves, les pertes et les effets dévastateurs sur le transport aérien, personne ne pariait un clou sur un hypothétique redressement de la compagnie française. Aujourd'hui, pourtant, les chiffres écrasent tous les doutes possibles : en 2005-2006, Air France-KLM a affiché plus de 900 millions d'euros de bénéfice annuel pour un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros. Deux ans après la fusion effective de la première et de la quatrième compagnie européenne, l'ensemble s'est propulsé au premier rang mondial du secteur. A un moment où l'industrie du transport aérien souffre partout dans le monde des variations à la hausse des prix du kérosène, où la Luthansa, Japan Airlines et British Airways bataillent pour conserver des taux de rentabilité honorables, Air France et KLM font ronfler leurs statistiques avec bonheur.
Suppressions de postes. Selon Jean-Cyril Spinetta, le président de la compagnie, c'est l'invention d'un nouveau modèle commun de gestion entre les deux compagnies qui est à l'origine d