Oui
Dominique Desmarchelier, linguiste et coauteur du rapport avec l'académicien Erik Orsenna
«Ce rapport n'est pas fait pour plaire aux parents par pure démagogie. Avant d'être directeur d'un département de linguistique, j'ai été instituteur. Je m'adresse à mes étudiants de licence qui préparent l'IUFM et aux enseignants. Nous voulons les rassurer sur la terminologie. Leur dire ce que l'on peut et ce que l'on doit dire. Les professeurs qui prônent l'analyse de la phrase doivent savoir qu'ils ont raison. Notre ambition n'est pas de simplifier mais de clarifier. Employer des mots savants pour désigner des choses simples, cela n'a aucun intérêt. Le schéma narratif, c'est une notion précise et complexe qui ne peut être abordée, à la rigueur, qu'en fin de collège. Il n'est pas question, à l'inverse, de se passer des bonnes choses, comme par exemple du «déterminant» du nom ou des «connecteurs» qui me permettent de relier des mots et des phrases. Et, c'est vrai, on n'est pas obligés de parler de conjonction de coordination dès le CP. Mais, savoir par coeur une liste de proposition, ça n'est pas forcément scandaleux et ça peut-être utile pour l'orthographe. Nous savons bien que les programmes scolaires ne se changent pas en quelques mois. Si nous arrivons à rétablir la leçon hebdomadaire de grammaire, ce serait déjà une bonne chose. Les enseignants qui maîtrisent le sujet le font déjà. Les autres ne font de la grammaire qu'à l'occasion des études de texte.»
Non
Viviane Youx, présidente