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Libération

A Caracas, dans un temple de la doctrine chaviste

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A la fois atelier, coopérative, dispensaire et cellule politique, le «nude» doit apporter la prospérité à tous.
publié le 2 décembre 2006 à 0h21

Caracas envoyés spéciaux

«Avec Chávez, continuons à construire un monde meilleur, proclame un mur, sous une fresque, près du grand portail. Le changement de mode de pensée en faveur de la collectivité est le début de la révolution.» C'est l'entrée du nude Fabricio Ojeda, «nude» pour «noyau de développement endogène». S'étendant sur 13 hectares, le nude Fabricio Ojeda est en plein coeur de la paroisse de Sucre, dans le quartier de Catia, dans l'ouest de Caracas.

Un million d'habitants vivent à Catia, un immense barrio, un quartier pauvre aux allures de bidonville parfois, aux maisons bricolées et rafistolées, dont certaines semblent sur le point de s'effondrer en bas des monts qui entourent la capitale vénézuélienne. Le Fabricio Ojeda est un des pionniers et un des modèles de ces nude, promis à se multiplier après la probable réélection d'Hugo Chávez, dimanche.

Les nude semblent au coeur de ce «socialisme du XXIe siècle» promis par Chávez, de cette «révolution bolivarienne», doctrine un rien dispersée et dessinée pour «rendre le pouvoir au peuple», et qui n'en est encore, affirme le Président, qu'à un «stade de transition», huit ans après sa première élection. Les nude comme celui de Catia doivent apporter la prospérité jusqu'au plus profond des barrios. De fait, ils sont en partie responsables de la baisse du taux de pauvreté depuis deux ans.

Tee-shirts. Sur un même lieu, sous peu ou prou