Dans la semaine où Fidel Castro, affaibli, est absent des festivités de son 80e anniversaire, Hugo Chávez se fait réélire président du Venezuela. Il y a comme un passage de témoin dans cette coïncidence, accentué par le fait que, tout au long de la maladie du Líder Máximo cubain, c'est le président vénézuélien qu'on a le plus souvent vu à son chevet, l'occasion de montrer au monde que le «camarade Fidel» était toujours en vie. Signe des temps qui changent, à la différence de Fidel Castro qui a passé plus de quatre décennies au pouvoir sans en passer par le suffrage universel, Hugo Chávez retourne devant les électeurs pour obtenir un nouveau bail à la tête de son pays. Et il semble assuré de gagner, au point de revendiquer la victoire par avance vendredi et d'appeler le pays à l'accepter... Le style personnel de cet ancien militaire, passé du putschisme à une démocratie populiste et musclée, hérisse une partie de l'opinion vénézuélienne et internationale. Mais Chávez a su garder la confiance des couches populaires, largement bénéficiaires d'un programme social rendu possible par la rente pétrolière en forte hausse depuis sa venue au pouvoir. De quoi l'encourager dans la poursuite d'une révolution bolivarienne aux contours encore flous et trop dépendante de l'argent du pétrole pour représenter réellement un «modèle» exportable. Suffisamment, en tout cas, pour espérer obtenir, lors d'un référendum prévu en 2010, de pouvoir continuer à se présenter aux futures élections p
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