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Libération
Critique

L'Egypte refait surface à Paris

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Une exposition spectaculaire présente au Grand Palais les vestiges sous-marins découverts au large d'Alexandrie.
publié le 9 décembre 2006 à 0h26

La machine à rêver est en marche : Egypte antique et archéologie sous-marine sont réunies au Grand Palais pour une spectaculaire exposition : des trésors sortis de la mer, colosses, pièces de monnaie, statues, sphinx... Dix ans de fouilles dans les baies d'Alexandrie et d'Aboukir, où deux villes disparues ont été redécouvertes (Canope et Héracléion), sont racontés au travers des 500 pièces sorties d'Egypte et de quinze siècles d'histoire.

On entre dans un monde sous-marin par un tunnel couvert d'un voile noir, encadré de photos gigantesques prises sous l'eau, puis l'espace s'ouvre par le haut, bordé de murs noirs, pour s'élargir encore jusqu'à trois colosses de cinq mètres, sortis des eaux, monumentaux et si petits sous l'immense verrière. Le défi était aussi démesuré que le Grand Palais pour les scénographes et muséographes. Mais ces statues qui ont passé quelques siècles sous l'eau retrouvent la lumière du jour, à laquelle elles étaient destinées. Musique ou bruits d'eau... L'exposition didactique, très grand public, bordurée de panneaux très clairs, balade le visiteur de l'univers sous-marin à celui des temples en passant de ville en ville, Alexandrie, Canope, Héracléion.

Plongeon. La première salle est consacrée aux archéologues sous-marins. Franck Goddio, commissaire général de l'exposition, mais également chef de l'équipe de fouilles, président fondateur de l'Institut européen d'archéologie sous-marine, utilise depuis 1992 des appareils à résonance nucléaire ultrasensib