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Libération

Le ballon n'est plus au-dessus des soupçons

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publié le 9 décembre 2006 à 0h26

Il n'y a pas de dopage dans le football. Le Dr Eufemiano Fuentes a eu beau expliquer dans les colonnes du Monde daté de vendredi avoir eu des footballeurs «comme clients», il a retiré ses billes aussi sec : «Ces accusations me paraissent trop graves, et je les démens personnellement parce qu'il n'y a rien de vrai.» Quant à «la série de documents confidentiels» rédigés par Fuentes et qui détaillent les plans de préparation des deux vaches sacrées de la Liga (le championnat espagnol), le FC Barcelone et le Real Madrid, pour la saison 2005-2006, le docteur s'est défaussé : «Que je sache, ces documents n'existent pas.»

Donc, il ne se passe rien. Contrairement à ce qu'affirmait dès 2004 le cycliste Jesus Manzano, lui-même dopé par Fuentes et qui expliquait avoir croisé «des footballeurs de première division espagnole» dans le cabinet du médecin. Manzano n'a jamais livré leur identité : il expliquait alors avoir fait l'objet de «pressions» qui l'ont enjoint au silence. Fuentes a dit la même chose au Monde : «On m'a dit que si je disais certaines choses, moi ou ma famille pourrions avoir de graves problèmes. On m'a menacé trois fois. Et on ne me menacera pas une quatrième fois.»

«A la marge». Loin d'être proactive, la fédération internationale (Fifa) a toujours donné l'impression de mettre le couvercle, ce qui n'empêchait pas cette semaine son président, Sepp Blatter, de s'imaginer «vice-président de l'Agence mondiale