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Libération

Au Zénith, Dieudonné frontnationalisé

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Beaucoup de membres du FN ont assisté à son spectacle.
publié le 20 décembre 2006 à 0h34

Réservé aux invités de marque de Dieudonné pour son spectacle Dépôt de bilan au Zénith de Paris, le carré VIP ressemblait lundi soir à une réunion du bureau politique du Front national.

Bruno Gollnisch, le numéro 2 du parti d'extrême droite, arrive escorté par Marc Georges, ex-militant frontiste dans le Val-d'Oise et ancien directeur de campagne de Dieudonné, et Frédéric Chatillon, ancien responsable du Groupe Union Défense (GUD) de Paris et proche de l'humoriste. Il s'assoit non loin de Roland Dumas, ex-ministre de Mitterrand. L'épouse du chef, Jany Le Pen, accompagnée de Jean-Michel Dubois, responsable des grandes manifestations du FN, s'installe dans l'emplacement réservé aux personnalités non loin d'Alain Soral et de Thierry Meyssan. Ce dernier, jadis champion de la lutte anti-FN via le Réseau Voltaire, échange quelques mots avec Gollnisch. D'autres responsables du FN comme Eric Iorio, époux de Marine Le Pen, Eric Pinel et Farid Smahi, également invités, ont pris place dans la salle.

«Y en a que je ne fais pas marrer. Y en a même que je rends malade, comme le philosophe milliardaire Bernard-Henri Lévy», attaque Dieudonné, sous les huées d'un public complice. Il ironise sur son titre de «premier enculé de France. J'ai battu Jean-Marie Le Pen en finale». Puis brocarde le présentateur «Arthur, le milliardaire de la télé. Arthur Sebag, je connais son nom, alors je le donne». Nouvelle bronca. Puis il joue un journaliste devenant servile à l'énoncé du