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Libération

La droite doute d'être victime d'un «21 avril»

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Elle parie sur un moindre émiettement des candidatures et sur le vote utile.
publié le 20 décembre 2006 à 0h34

Un 21 avril à l'envers, second tour Le Pen-Royal ? Le spectre plane sur la droite, mais personne n'y croit vraiment. L'entourage de Sarkozy est persuadé qu'il sera présent au second tour face à la candidate PS. «Ils recueillent chacun 30 % des intentions de vote», déclare un proche du ministre de l'Intérieur. Des scores qui, selon lui, ne s'effondreront pas grâce, justement, à ce qui s'est passé en 2002.

Royal bénéficie du réflexe d'une gauche qui a culpabilisé d'avoir provoqué la faillite de Jospin. Avec les ralliements du PRG et de Chevènement, elle a pris une bonne option pour une présence au second round. La droite classique récolte par ricochet les effets de ce «vote utile». «Vu ce qui s'est passé en 2002 puis au référendum sur l'Europe, il y a quelque chose d'irrationnel dans l'opinion, et tout est envisageable, note un ministre. C'est pour cela que personne ne prendra de risque pour faire perdre son camp.»

Christine Boutin a expliqué ainsi sa décision de soutenir Sarkozy. «Afin de tenir compte des risques d'un avril 2002 à l'envers, j'ai pris la décision de ne pas me présenter à l'élection présidentielle, pas plus qu'à l'investiture interne de l'UMP», a-t-elle déclaré. Et Michèle Alliot-Marie elle-même explique qu'elle ne prendra pas le risque de revoir Le Pen au second tour. Si la plupart des dirigeants UMP ne croient pas en un scénario catastrophe, l'argument est utilisé pour dissuader les autres candidats potentiels de l'UMP. «En