On avait jadis la droite la plus bête du monde, on a aujourd'hui la gauche de la gauche la plus stupide de la planète. Depuis des mois, la raison lui commande de s'entendre et de regrouper ses forces. Ses scores en 2002 ont impressionné, qui dépassaient les 13 % des suffrages. La victoire du non au référendum sur l'Europe a confirmé l'élan et donné du sens à la mécanique unitaire. Les comités antilibéraux ont prospéré sur cette dynamique. Et puis... et puis rien. Le retour à l'esprit de boutique et aux trop-pleins d'ego s'est imposé. Lutte ouvrière a reconduit sa candidate éternelle. La LCR a reconduit le sien, soucieux de ne pas se laisser distancer dans l'électorat révolutionnaire. Les collectifs unitaires ont bien tenté, vaille que vaille, de poursuivre leur quête d'une candidature commune. Mais pour le PCF l'union est un combat qui ne vaut que s'il sert ses intérêts. Il aurait pu se grandir, apparaître comme le plus ouvert, le plus unitaire, le plus soucieux de rénover la pratique politique et d'inventer un nouveau rassemblement. Il eût fallu que le parti de Thorez ait une autre histoire et un autre code génétique. Il n'a pas su se transcender et résister à son naturel. A quoi bon l'unité si elle ne sert que l'hégémonie communiste ? L'unité a vécu et les antilibéraux partiront à la bataille de 2007 aussi divisés qu'en 2002. La différence, c'est que le vote utile, cette fois, risque de les laminer. L'électorat de gauche a moins le souci d'aiguillonner le PS que de gagner
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publié le 21 décembre 2006 à 0h35
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