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Libération

L'exportation des musées se banalise

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Rodin s'installe au Brésil, le centre Pompidou et le British Museum en Chine.
publié le 6 janvier 2007 à 5h19

Le musée hors les murs a de l'avenir. Preuve que la mondialisation s'applique aux beaux-arts, des collections classiques au contemporain. Les pays à forte croissance ­ Chine, Inde, Brésil, pays du Golfe ­ alimentent cette demande de développement artistique et touristico-culturel qui passe par l'expertise scientifique des grands musées mondiaux.

Aux Emirats arabes unis s'implantera en 2012 le «Guggenheim Abou Dhabi» . La fondation américaine présidée par Thomas Krens a en effet conclu en juillet un accord pour une nouvelle édition de son musée d'art contemporain dans le petit Etat pétrolier. Le Guggenheim Abou Dhabi sera le sixième et plus grand rejeton de la fondation du même nom, preuve du caractère commercial et exportable de ce type d'institution. Ses 30 000 m2 seront construits d'ici à 2012 par Frank Gehry pour 400 millions de dollars.

Aux Etats-Unis, le Louvre a inauguré en octobre un partenariat global avec le High Museum d'Atlanta, qui comprend des prêts temporaires d'oeuvres françaises. Cette année, 142 pièces seront prêtées à l'établissement américain, parmi lesquelles figurent le Portrait de Baldassare Castiglione de Raphaël, l'Enfant au toton de Chardin ou les Bergers d'Arcadie de Poussin. Attaqué en décembre par Françoise Cachin, ex-directrice des musées de France, sur le thème «Les musées français ne sont pas à vendre»(lire ci-contre), le président du musée d'Atlanta, Michael E. Shapiro, s'est fâché tout rouge contre la dame pétitionnaire.