Une sirène métallique, pareille à un cri d'effroi, suivie d'une annonce qui tombe comme un couperet : «Un enfant a été enlevé...» Pour la seconde fois en France, le plan «alerte enlèvement» a été déclenché hier à 7 h 13. La veille, un garçonnet, Christophe Barella, 11 ans, et sa soeur, Lucie, 8 ans, avaient disparu à Porcheville, dans les Yvelines, en compagnie d'un homme de 27 ans décrit comme «un handicapé léger» (lire page 3). L'appel a été relayé par les médias, ainsi que dans les gares et sur les panneaux d'information des autoroutes. Avec succès. Les deux enfants ont été retrouvés «sains et saufs», cinq heures après son lancement.
C'est le procureur de la République, en étroite concertation avec la chancellerie, qui met en branle ce système d'alarme tous azimuts. «En fin de soirée, on a dit : "On y va." Mais, à minuit, on ne touche personne. On a préféré attendre le matin», raconte Jean-Marie Huet, directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice. Le feu vert est donné un peu avant 7 heures, avec l'accord du garde des Sceaux. Quelques minutes plus tard, la direction générale de la police judiciaire (PJ) envoie le message aux salles de rédaction, à la SNCF et aux sociétés d'autoroute. «On a reçu un mail à 7 h 7. Le temps d'en vérifier l'origine, l'info a été lue sur l'antenne à 7 h 30», indique le directeur de France Info, Michel Polacco. Comme sur les autres médias audiovisuels, l'avis est repris en boucle to