De mémoire d'archevêque, on n'en avait pas fait autant pour le sacre de Charlemagne. Le peuple UMP va fêter sa «pol star» et il n'est pas sûr que la mauvaise humeur de Villepin, le dernier grognon du Président, arrive à pourrir l'ambiance à la démesure. Une avalanche de caméras mondialisera l'événement, de quoi affoler Bayrou qui voit des Sarkozy partout. Un sacre en janvier annonce-t-il le printemps ? Le ministre de l'Intérieur a payé pour savoir qu'avant février rien n'est joué. Pour l'heure, il est aux portes du palais, seul candidat UMP à la succession de Chirac. Ce n'est pas rien pour celui qui, douze ans plus tôt, était vilipendé par sa famille politique, marqué de l'étiquette du «traître». Le traître vous salue bien qui, s'il n'a pas gagné le pardon présidentiel, a réussi à ligoter la foule des empêcheurs. La liste est longue de tous ceux qui auraient aimé le trucider et se retrouvent à l'applaudir ce week-end. Ainsi va le puissant qui recycle ses adversaires et les ressert en affidés. L'ambition sarkozienne en quatre ans a tout emporté à droite. C'est dire la force d'un homme dont l'énergie, le culot et l'égotisme sont au moins aussi grands que son impatience et sa nervosité. Sarkozy se rêvait au firmament pour épater un père trop absent. Le voici en bonne place pour une finale présidentielle. En bonne place mais pas forcément en bonne situation. Car les Français n'envoient à l'Elysée que celui qui leur donne l'impression de les aimer plus qu'il ne s'aime. Sarkozy n'
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