Des électeurs de gauche, décontenancés par la candidate socialiste l'important, c'est le participatif songeraient à lui comme remplaçant. Tel ancien patron d'un Crédit Lyonnais, qui coûta beaucoup d'argent au contribuable, pense qu'il est l'homme à même de remettre d'aplomb les finances publiques ! Tels hauts fonctionnaires fabiusiens déçus de l'éviction de leur héraut, ont choisi d'offrir leurs services au ouiiste du 29 mai ! A droite, ceux qui jugent Sarkozy trop peu irréprochable pour garantir un Etat impartial, lui trouvent aussi des qualités. Ajoutez les gens de gauche déçus de Royal aux gens de droite inquiets de Sarkozy et voilà Bayrou qui jaillit en doublure, en homme de substitution, en candidat de deuxième choix, voire en président par défaut. La France en a bien élu un en 2002, pourquoi pas un autre en 2007 ? Bayrou rêve de surprendre qui vient de passer Le Pen dans deux sondages. Les Français adorent ces histoires où les favoris perdent sur la ligne d'arrivée. Depuis le début, le faux modeste Bayrou la joue humble, candidat des petits contre les grands, les élites, les télés, le «système». Il y a chez lui le même populisme dans l'air du temps que chez Sarkozy (le parler peuple) ou Royal (la proximité) mais qu'il court derrière lui confère, de fait, plus de crédibilité dans ce registre. Bayrou progresse sur les malheurs des autres, à défaut de susciter l'adhésion sur ses idées. C'est un genre. Mais dont l'avenir ne tient qu'à un fil. Si Royal se trouve, il tom
Éditorial
La doublure
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publié le 29 janvier 2007 à 5h43
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