S'il est permis de ne pas se montrer trop optimiste sur l'avenir de notre planète, la démarche des scientifiques qui se penchent sur son sort est, en revanche, exemplaire et porteuse d'espoir. Il est vrai que si les habitants de la planète Terre ne parvenaient pas à travailler ensemble sur ce sujet d'intérêt commun par excellence qu'est le climat, son évolution et son impact sur la vie humaine, il serait préférable de fermer boutique au plus tôt. Mais les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, qui se réunissent à partir d'aujourd'hui à Paris, vont plus loin que la simple mise en commun d'informations et d'expérience : ils assurent une transparence exceptionnelle dans une structure nommée par des gouvernements. Il n'est pas fréquent, dans le monde des structures internationales, qu'un rapport soit publié dans sa forme brute aussi bien que dans sa version finale revue par les politiques, afin que tout le monde puisse juger de l'état de l'information de la communauté scientifique, et de l'«ingérence» éventuelle des gouvernants. Cette démarche est destinée à couper court aux polémiques qui ne manqueront pas de suivre la publication de ce rapport, destiné à façonner l'agenda environnemental au-delà de 2012. L'information, en la matière, est assurément le nerf de la guerre : il est vital, au sens premier du terme, que les enjeux du climat soient compris et intégrés par les citoyens de l'ensemble des pays du monde, afin que leurs gouverneme
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