Ils ont tous signé. Les délégués de Bush, de Hu Jintao, de Poutine, de Lula, du roi d'Arabie Saoudite Abdallah ben Abdel Aziz Ibn Saoud... Au total, plus de cent pays. Ils ont approuvé un texte qui affirme, en 25 pages denses, que le changement climatique en cours est la faute des hommes, qu'il ne peut que s'accélérer et qu'il deviendra vraiment dangereux si rien n'est fait pour limiter sa cause : nos émissions de gaz à effet de serre.
Lors de sa création, certains avaient dénoncé dans le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) le mariage de la carpe gouvernementale et du lapin scientifique. A l'usage, la carpe a bien été mangée par le lapin. Démonstration, vendredi, avec la publication du «résumé pour décideurs» de son premier groupe de travail, consacré aux sciences du climat, disponible en français sur le Web (1). Résumé.
La planète chauffe
«Onze des douze dernières années figurent au palmarès des douze années les plus chaudes depuis que l'on dispose d'enregistrements (1850).» Le nombre de jours froids et de gel diminue, celui des vagues de chaleur augmente. Et ce réchauffement s'accélère. Il touche plus les continents que les océans, les hautes latitudes nord que les tropiques. Il provoque une fonte des glaciers de montagne et des calottes polaires, une rétraction de la banquise arctique. Ainsi qu'une hausse du niveau marin, qui atteint maintenant trois millimètres par an.
C'est la faute des hommes
La teneur de l'air en gaz carbonique est