Serpent de mer du débat politique, le débat sur la réforme fiscale a encore de beaux jours devant lui. En 2002, Jacques Chirac avait promis de baisser l'impôt sur le revenu (IR) de 30 %. Cinq ans plus tard, il n'a été baissé que de 20 %. Promesse non tenue donc. Mais l'impôt sur le revenu n'est que la partie émergée de l'iceberg. Il ne représente qu'un cinquième des recettes de l'Etat, et un dixième du total des prélèvements obligatoires si l'on inclut les cotisations sociales. Une vraie réforme fiscale ne pourrait donc se contenter d'augmenter ou réduire le nombre de tranches de l'impôt sur le revenu. Cinq pistes semées d'embûches pour modifier l'architecture des prélèvements.
Fusionner l'IR et la CSG
Puisque la part de l'impôt sur le revenu le plus juste socialement diminue d'année en année, pourquoi ne pas introduire de la progressivité dans la CSG et fusionner les deux ? L'idée, défendue par la gauche, est séduisante. Mais elle a ses limites. Elle pose d'abord un problème de fond : la CSG est un prélèvement à la source qui finance la Sécurité sociale, alors que l'IR est déclaratif, et alimente le budget de l'Etat. De plus, le calcul de l'IR fait intervenir nombre de paramètres (charges de familles, incitations fiscales diverses...) qui compliqueraient sa retenue à la source. En voulant les fusionner, on risque de construire une usine à gaz.
Baisser la TVA
La principale contribution des plus pauvres au budget de l'Etat est la TVA. Qu'il soit RMiste, chômeur, smicard, tout