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Libération

Pour une campagne sans démagogie fiscale

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«Libération» s'associe à la pétition pour la défense de l'impôt initiée par le mensuel «Alternatives économiques».
publié le 6 février 2007 à 5h53

Le créneau n'est pas forcément le plus porteur, le sujet est rempli de chausse-trappes et le message n'a pas l'attrait des causes humanitaires qui rassemblent les signatures des stars. Sous le titre «Pourquoi nous consentons à l'impôt», le magazine Alternatives économiques lance une pétition qui se veut une réponse à la véritable opération de moins-disant fiscal lancée par Nicolas Sarkozy. «Nous récusons des baisses de la fiscalité dont la contre-partie serait l'insuffisance des moyens donnés à la protection sociale des plus pauvres, à l'éducation, à la recherche, à la santé, au logement ou encore à l'environnement», écrivent les premiers signataires, parmi lesquels se trouvent Jacques Delors, Fadela Amara, l'avocat Patrick Klugman, vice-président de SOS Racisme, ou l'éditeur Jean-Claude Guillebaud.

Continuité. Aux origines de cette pétition, l'emballement, mi-janvier, du débat politique autour de la question fiscale. Après avoir donné son absolution à l'exil fiscal de Johnny Hallyday, Nicolas Sarkozy dévoile les mesures phares de son programme économique : l'établissement d'un «bouclier fiscal» limitant à 50 % des revenus le montant total des impôts directs dus par un contribuable ­ ce qui revient à supprimer de facto l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ­ ; l'allégement massif de la taxe sur les successions, alors même que les deux tiers de ces dernières sont déjà exemptées d'impôt. Au passage, le candidat de la rupture montre qu'il est en réalit