Officiellement, une atmosphère de jardin zen régnerait au PS, à trois jours de la présentation par Ségolène Royal de «ses grands engagements présidentiels». Les membres de son équipe rivalisent d'efforts pour contester l'idée d'une quelconque tension. «La candidate n'a pas de pression, jure Patrick Mennucci, directeur de campagne adjoint. On est très tranquilles.»«C'est une grosse épreuve, mais elle résiste, assure un conseiller. Quand on se pose des questions, c'est elle qui regonfle le moral des troupes...» Voilà pour la version officielle. Mais, trois mois après la désignation de la candidate, et au terme d'une «phase d'écoute» marquée par quelque 6 000 «débats participatifs» et nombre de bisbilles internes, l'annonce dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis) de ses orientations programmatiques, et l'accueil qu'elles recevront, inquiète. «C'est hypertendu, résume un proche de l'équipe Royal. Le problème, c'est qu'elle a déjà fait ses propositions dans les débats participatifs. On a mis la barre un peu haut, et on a peur que ça fasse un feu de paille.» Un élu se gausse : «Ils sont devenus dingos. C'est Panique à Needle Park.»
De front. La langue de bois serait-elle de retour dans le parti de la candidate qui entend rendre la parole au peuple ? «Le planning avait été fixé, il a été respecté, assure Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande. Nous n'avons changé ni la métho