Avant l'annonce, dimanche, des grandes lignes de son programme présidentiel, Ségolène Royal a déjà, notamment au cours de quatre débats participatifs (à Strasbourg, Roubaix, Montluçon et Grenoble), formulé plusieurs propositions, issues pour certaines du «petit livre rose», le projet socialiste, plus personnelles pour d'autres. Première ébauche de ce que pourrait être son projet.
Social
Férue de l'idée d'un «syndicalisme de masse», la candidate entend créer une «démocratie sociale», qui constitue une «condition fondamentale de la réussite économique», et renforcer le rôle des organisations de défense des salariés. Elle souhaite interdire «les licenciements de confort», conditionner l'attribution de financements publics aux entreprises qui créent des emplois «de qualité», et créer une «protection sociale des entrepreneurs». Enfin, un vaste plan pour «l'innovation et la recherche» sera lancé.
Logement
Royal, qui entend mettre en place une «sécurité logement tout au long de la vie», a pris l'engagement de construire 120 000 logements sociaux par an. Elle a également préconisé que l'Etat se substitue aux communes ne respectant pas la loi SRU, qui prévoit la construction de 20 % de logements sociaux au minimum. Elle souhaite que l'Etat réquisitionne des terrains dans les communes qui n'atteindraient pas ce seuil, et propose de diviser par deux le prix à la vente des terrains et bâtiments appartenant à l'Etat pour les