Ségolène Royal dans les pas de François Mitterrand ? Tel est le refrain qu'entonne l'entourage de la candidate socialiste depuis de longs mois. Celui qui lui a fait faire ses premiers pas politiques à l'Elysée demeurerait la référence de la candidate socialiste en campagne. Et ce malgré les turbulences qu'elle traverse depuis trois semaines.
«Bon signe». Alors qu'il pensait encore pouvoir être l'heureux choisi par les militants, le premier secrétaire du PS, François Hollande, avait placé le calendrier de désignation du candidat PS sous cet auguste précédent. En annonçant que le vote des militants pour désigner leur champion aurait lieu le 16 novembre 2006, il rappelait que, pour l'élection de 1981, François Mitterrand avait été désigné le 8 novembre 1980 : «C'est plutôt bon signe », insistait Hollande.
Une fois choisie, Ségolène Royal s'est placée sous ce patronage. Elle a promu l'ancien secrétaire général de l'Elysée, Jean-Louis Bianco, comme codirecteur de campagne. Début janvier, elle a effectué un voyage en Chine qui rappelait celui de Mitterrand au même endroit du 9 au 17 février 1981. Et elle s'est fendue, comme lui, d'une brève escapade sur la Muraille de Chine.
Certes, Ségolène Royal a pris un petit peu de retard sur le plan programmatique. Ainsi, les 110 propositions du candidat Mitterrand avaient-elles été ratifiées par le congrès de Créteil du 24 janvier 1981, alors qu'elle ne doit dévoiler l'essentiel de son projet que dimanche. Mais elle n'est pas à la traîn