Erreur interdite. Alors que Ségolène Royal doit présenter son projet présidentiel dimanche, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), l'attente de l'opinion est telle que le moindre faux pas pourrait être payé cash. C'est ce qui ressort de la troisième vague du «Baromètre populaire» réalisé par l'institut LH2 pour Libération (lire ci-dessus). Les personnes interrogées se montrent fort dubitatives quant à la méthode choisie jusque-là par la candidate socialiste : 37 % préfèrent la façon dont Nicolas Sarkozy mène campagne contre 28 % pour Ségolène Royal. Et la candidate fédère difficilement son camp, puisque seuls 58 % des sympathisants socialistes assument leur préférence pour la méthode Royal.
Terrain piégé. Second enseignement : les débats participatifs, marque de fabrique de sa campagne, sont, eux aussi, jugés avec circonspection. Certes, 62 % des Français, et même 68 % des ouvriers et employés, considèrent que ces débats vont «faire émerger de bonnes idées». Mais ils sont presque aussi nombreux (respectivement 60 % et 66 %) à pronostiquer que ces débats risquent de générer «beaucoup de déception». Un semblant de renoncement. Comme si l'espoir que Ségolène Royal a fait naître parmi les Français, et d'abord parmi les catégories défavorisées, était déjà condamné à être déçu.
Sans surprise, la présidente de la région Poitou-Charentes est d'abord attendue au tournant dimanche sur les sujets sociaux et économiques : quatre des cinq premières réponses spontanément don