New York correspondance
Le week-end dernier, Hillary Clinton a laissé Bill à la maison. Mais l'ombre de l'ancien président a plané sur ses rencontres avec les électeurs du New Hampshire. C'est dans cet Etat clé pour les primaires qu'en 1992 un Bill Clinton en difficulté avait réussi, à force de serrer des mains, à se placer en deuxième position. Un exploit qui lui a valu le surnom de Come-Back Kid. Hillary a joué de ce souvenir : « Bill a pris 10 kg dans le New Hampshire. La seule chose que je ferai différemment, c'est de manger moins de donuts.»
Stratégie. Un changement de ton remarqué. Jusque-là, dans sa carrière politique, la sénatrice de New York, candidate à la présidence des Etats-Unis, a soigneusement évité de faire référence à son mari en public. Mais son fantôme imposant n'a cessé de réapparaître au cours de ses interventions, et pas seulement sous la forme de boutades : une référence au « pontage de Bill » en évoquant la bureaucratie de l'assurance santé, une pointe de défiance vis-à-vis des républicains (« Bill et moi les avons déjà battus, nous les battrons encore »), un rappel enthousiaste de « ce que Bill a fait dans les années 90 »... La candidate démocrate a décidé de s'approprier le bilan des années Clinton : prospérité économique, budget équilibré, respect sur la scène internationale, président admiré dans le monde... Après six ans de présidence Bush, les Américains en sont venus à regarder cette période avec une certaine n