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Le super bénéfice de Total réveille des idées d'impôt

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L'annonce des résultats records du groupe pétrolier français en 2006 redonne des arguments aux partisans de la taxation exceptionnelle des profits.
publié le 15 février 2007 à 6h04

Voici 12,6 milliards qui aiguisent les appétits électoraux. L'annonce hier par le pétrolier Total d'un bénéfice record, le plus gros jamais annoncé par une entreprise française, a relancé le débat sur la taxation des superprofits. Dimanche, Ségolène Royal, dans son «pacte présidentiel», a repris l'idée d'une «taxation exceptionnelle des sociétés pétrolières» afin de financer des investissements, par exemple, en matière de transports en commun ou d'amélioration de la qualité environnementale de l'habitat. Hier, l'association de consommateur UFC - Que choisir enfourchait le même cheval de bataille (Libération d'hier), relayée par la candidate des Verts à l'élection présidentielle, Dominique Voynet.

En pleine campagne électorale, ces 12,6 milliards font figure de provocation. Alors que gauche et droite n'ont que les mots pouvoir d'achat, revalorisation des revenus du travail et développement durable à la bouche. Du coup, Total et son insolente réussite financière ont animé l'une des dernières séances de questions d'actualité de la législature à l'Assemblée nationale, hier. La gauche, par une question de François Brottes, député PS de l'Isère, a demandé au gouvernement s'il allait «rester spectateur devant les superprofits annoncés par les grands groupes».

Régime particulier. Le ministre du Budget, Jean-François Copé, a tout simplement pris la défense du pétrolier : «Quand Total fait des profits, c'est bon pour le contribuable, a dit le ministre. Par