La question n'est venue qu'après une heure et quart d'émission hier soir sur TF1. Mais, en ordre d'importance, c'était sans doute la première. C'est Charlotte, 63 ans, qui l'a lancée : «Croyez-vous sincèrement être prête pour affronter les responsabilités qui sont celles d'un chef d'Etat et à vous imposer face à ces frustrés du pouvoir ?» Réponse déterminée de Ségolène Royal : «C'est beaucoup plus dur pour une femme. Mais je pense que le moment est venu pour la France d'avoir une femme à la présidence de la République.» Et la candidate socialiste de rappeler son parcours d'étudiante «partie de rien, élève boursière, produit de l'école de la République». Sa trajectoire de professionnelle de la politique : «J'ai passé sept ans auprès de François Mitterrand, je connais tous les arcanes de la présidence de la République et du gouvernement, j'ai été trois fois ministre, quatre fois députée, je suis aujourd'hui présidente de région, je connais les rouages de l'Etat.» De quoi balayer les interrogations sur sa «compétence» et sa «légitimité». Alors, oui, la candidate «pense être prête». Et davantage : à plusieurs reprises, elle a assuré, volontariste, être «la seule à incarner et à pouvoir réaliser le profond changement dont la France a besoin» ou «la seule à pouvoir régler» les problèmes des banlieues. Allant même jusqu'à se féliciter d'avoir été «parfois un peu visionnaire» sur les questions environnementales.
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