«Il y a dix-huit mois que je suis en charge du dossier. Et je suis la première ministre à avoir demandé un rapport sur la question des tentes et de l’hébergement d’urgence à deux personnalités reconnues. Elles m’ont remis ce rapport le 9 août et j’ai lancé une expérimentation d’hébergement de stabilisation. Elle a commencé par l’ouverture de centres totalisant une centaine de places. Le dispositif devait atteindre 1 100 places en mars. Mais, dès janvier, nous sommes allés plus loin et avons décidé de convertir 10 500 places d’hébergement d’urgence (sur 13 500 existantes) en centres de stabilisation. Je pense que le sujet est trop grave pour polémiquer. Le gouvernement s’est engagé dans une démarche qui consiste à associer définitivement hébergement et accompagnement social. L’hébergement est la première étape de sortie de l’exclusion parce qu’on monte un véritable projet pour chaque personne. C’est tout le sens du concept de la « non-remise à la rue ». Mais, pour créer ces lieux de vie de petite taille, avec des chambres respectant l’intimité de chacun, il faut un peu de temps. Nous devons trouver des immeubles, lancer des travaux pour transformer des lieux existants. C’est quelque chose qui se construit jour après jour. Chaque nouvel immeuble trouvé, chaque bail signé est une avancée. Chaque association qui propose un projet que l’on expérimente, c’est une nouvelle solution. Pour le canal, une cellule a été mise en place par la Fédération nationale des associations de réins
«Le sujet est trop grave pour polémiquer»
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par Tonino Serafini
publié le 20 février 2007 à 6h13
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