«On a un problème.» C'est un proche de la candidate qui le reconnaît, évoquant «un vrai piège dont il faut sortir». Entre les enquêtes d'opinion qui, depuis son investiture, donnent systématiquement Nicolas Sarkozy vainqueur au second tour, la démission du secrétaire national à l'Economie Eric Besson ou les débats sur sa conduite, la campagne de Ségolène Royal prend un tour délicat. Un socialiste résume : «Ségolène Royal fait campagne sur un tapis roulant, mais à l'envers. Comment voulez-vous installer une campagne dans ce climat ?» Que doit changer la candidate socialiste pour renverser la vapeur ? Voici les quatre domaines dans lesquels elle entend relancer sa campagne.
1. L'organisation de son équipe
La question traînait. Et Ségolène Royal hésitait, soupesant le risque de «faire des mécontents». Fallait-il élargir l'organigramme ? Dimanche, elle s'y est résolue, annonçant, pour sortir «de l'autogestion», un «réajustement» de son staff pour jeudi. En novembre, une première équipe de campagne avait déjà été nommée, en partie pour l'«affichage». Le bureau national du PS s'était ensuite mué en «conseil politique», avant que n'apparaisse, la semaine dernière, une équipe de «débatteurs» et de «voltigeurs». A l'arrivée : «C'est le bordel, estime un parlementaire. On te demande de bosser, mais tu sais pas ce qui se passe. T'as l'impression que c'est un théâtre d'ombres, avec des gens qui font semblant d'exerce